Ce masque d'art tribal africain, sculpté dans un bois lourd, a été acquis par Monsieur J. Henry, ingénieur hydrologue expatrié, en mission pour l'état belge au Zaire et Burundi, aujourd'hui décédé, collectionneur avisé, personnalité cultivée, et dont la patiente sélection des oeuvres témoigne de son exigence esthétique. Un large appendice nasal se développe dans un visage aux volumes pleins. Sous l'arrondi du front les yeux circulaires conférant un regard hypnotique sont cernés de couleurs différentes, évoquant la vison surnaturelle. La béance de la bouche révèle des orifices dans lesquels des dents, en os ou en bois, avaient été autrefois implantées. Masque ancien de divination, provenant de l'Iturie, qui serait nommé nsembu (De Mahieu, cité dans Biebuyck 1986; 2 : 234) Des pigments rouges et blancs semblent avoir été appliqués manuellement sur la surface de l'objet. Des vestiges de pointillés apparaisent encore sur le menton. Le bois des oreilles est érodé. Les Kumu vivent principalement au Nord-Est et au centre en République démocratique du Congo. Leur langue bantoue est le komo ou kikomo . Plusieurs ethnies sont étroitement intriquées, dotées d'associations similaires : les Mbole, les Yela, les Lengola, et les Metoko. Leur production artistique présente pareillement de grandes similitudes avec celle des Metoko et des Lengola. Leurs masques de divination étaient exhibés lors des cérémonies de clôture de l'initiation et de circoncision des jeunes de la société nkunda, accompagnés de consommation de plantes hallucinogènes provoquant la transe.
Vendu Pièce accompagnée de son certificat d'authenticité
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