Art tribal et primitif africain

Masque Fang / Tsogho du Ngil (N° 22069)

Collection art tribal africain belge.
Masque africain Fang figurant un visage à la physionomie austère, coiffé de coques tubulaires horizontales tri-directionnelles. Ce type de coiffure a été attribuée aux Tsogho/Fang par Peter Stephan ("Les icones du Bwiti" B. Goy). Une étiquette apposée à l'intérieur du masque par un collectionneur belge réputé indique "1938". Ce propriétaire souhaitant garder l'anonymat a fait l'acquisition de ses objets auprès des galeries du Sablon, Bruxelles.
Bois clair portant une épaisse couche de kaolin localement abrasé. Très bon état en dépit de quelques érosions éparses.
L'apparition de ces masques généralement enduits de kaolin (la couleur blanche évoque le pouvoir des ancêtres), au milieu de la nuit, pouvait provoquer l'effroi. Ce type de masque était utilisé par la société masculine ngil qui n'existe plus de nos jours. Cette société secrète était chargée des initiations et luttait contre la sorcellerie. Le ngil était un rite du feu purificateur symbolisé par le gorille. Les porteurs de ces masques, toujours en grand nombre, faisaient leur apparition la nuit, éclairés par des torches. Leur intervention était également liée à la fonction judiciaire en désignant les coupables des mauvaises actions au sein du village. L'ethnie Fang, établie dans une région s'étendant de Yaoundé au Cameroun jusqu'à Ogooué au Gabon, n'a jamais eu d'unité politique. La cohésion des clans était maintenue par l'intermédiaire des associations religieuse et judiciaire telles que le so et le ngil.