Art tribal et primitif africain

Statue d'oiseau Mijoa Sakalava (N° 12848)

Ex-collection art tribal africain belge.
Les réalisations plastiques les plus renommées des Malgaches consistent en une statuaire liée aux rites funéraires. Alors que les statues des Mahafaly faisaient partie intégrante de piliers aloalo ,les fragments de panneaux au-dessus des têtes en témoignant, les figures d'ancêtres Sakalava représentent le décédé et son compagnon du sexe opposé. Le nord-est de la tombe, position sacrée associée à l'aurore, la résurrection, le moment idéal pour la circoncision également, était considéré par les Malgaches comme le lieu propice à l'installation de la statue du défunt. Au sud-ouest de la tombe, par contre, était installée l'image de son partenaire de sexe opposé, symbolisant une union idéale. Des représentations en ronde-bosse d'oiseaux, images de fécondité, de vie, ont également été découvertes autour des tombes. Le vent, le sel et le sable ont contribué à sillonner, crevasser ces figures, conférant au bois cette dessication caractéristique, résultant en une matité exceptionnelle de la patine claire. Selon certains auteurs, les pêcheurs Vezo de la côte sud ont produit des sculptures similaires. L'île tropicale de Madagascar est située au large du Mozambique. Ses premiers habitants seraient constitués de polynésiens qui auraient trouvé refuge sur la côte orientale de l'Afrique, mais en auraient été repoussés par les négociants arabo-musulmans. Plusieurs royaumes s'y développèrent dès 1500, dont celui de Sakalava sur la côte ouest de l'île. Le vent, la pluie,le sel et le sable ont contribué à sillonner, crevasser ces figures, conférant au bois cette dessication caractéristique, résultant en une matité exceptionnelle de la patine claire. Les incrustations blanches seraient dues au sel marin. Selon certains auteurs, les pêcheurs Vezo de la côte sud ont produit des sculptures similaires. Provenant de la collection d'art tribal Guy Mercier,consultant pour le groupe Solvay, qui l'entreprit au début du XX° siècle. Tout en rayonnant en Afrique de l’ouest et centrale dans le cadre de son travail, et récoltant des œuvres in-situ, la majorité de sa collection est cependant issue de « cabinets de curiosité » qui ont foisonné dans les capitales européennes pendant les années 20. Elle provient en outre de galeries prestigieuses (Paris, Bruxelles, Londres, New-York). Cette collection nous a été confiée par son petit-fils,Monsieur Jean Charles Mercier